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J’ai tout mangé le chocolat…

La vérité sur le cacao et l’industrie du chocolat

Bonjour à tous,

J’espère que vous passez un bon weekend, pas n’importe lequel, le weekend de Pâques !             A l’heure ou j’écris ces lignes vous devez être en train de prendre un plaisir sadique à planquer les chocolats, les offrir directement ou en recevoir.

Et si on s’intéressait un peu plus à ce fameux chocolat,  autrement qu’avec une crise de foie?!

La brève historique

Le terroir d’origine du cacaoyer est l’Amérique du Sud. Des populations pré-Olmèques et les Mokayas seraient en effet les premiers peuples connus de Méso-Amérique à consommer du cacao, cela remonte entre 2000 et 1500 ans avant J.C. En France, on découvre le chocolat pour la première fois en 1615, lors du mariage de l’infante d’Espagne Anne d’Autriche avec louis XIII à Bayonne.

Les détails naturalistes

Le cacaoyer est un petit arbre qui pousse à l’ombre des grands arbres. C’est un arbuste qui déteste la lumière directe. En moyenne, un cacaoyer porte par an 60 cabosses, ce fruit peut contenir entre 20 et 50 graines, ou fèves, celles-ci sont entourées d’une pulpe sucrée, appelée le mucilage.

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Fiche explicative, au salon parisien du chocolat et du cacao

Le coté « miam »

Le cacao ne doit pas être confondu avec ce que l’on appelle le chocolat.                                              Le cacao = le fruit du cacaoyer, la fève.                                                                                                                  Le chocolat = la pâte élaborée à base de poudre de cacao, additionnée de sucre, lait, vanille et autres aromates.                                                                                                                                                 L’arome d’un chocolat peut être très complexe, il résulte de différents paramètres : la variété de cacaoyer, le terroir et le travail effectué lors des différentes phases de fermentation et de torréfaction.                                                                                                                                                                     Les caractéristiques nutritives sont différentes selon le chocolat choisi, toutefois le cacao de manière générale présente d’intéressantes vertus antioxydantes. Pour la ligne et la santé il vaut mieux se ruer sur le chocolat noir le bikini approche, je dis ça je dis rien…. Puisqu’il constitue une bonne source de magnésium, de fer, cuivre, il contient peu de cholestérol et très peu de sodium. Le chocolat noir est plus gras (apports en acides gras saturés, comprendre « bons gras ») mais moins sucré que le chocolat au lait ou blanc. Il est constitué de poudre de cacao, pour la dégustation on privilégie le 65%/70% en dessous c’est pour la pâtisserie, et de beurre de cacao. Pour le chocolat au lait : poudre de cacao (a un plus faible pourcentage)+ beurre de cacao + lait en poudre. Enfin, le chocolat blanc : absence de poudre de cacao+ beurre de cacao + produits laitiers (lait, crème ou beurre) + sucre.

Le cacao en chiffres

Malgré ses origines, aujourd’hui c’est en Afrique de l’ouest que se fait, à 70%,  la production mondiale de cacao.  La Cote d’ivoire et le Ghana arrivant en tête des plus gros producteurs.       Un français consomme, en moyenne, 7KG de chocolat par an. Un coup d’œil du côté de nos voisins : un Allemand consomme 12,22KG par an, un Irlandais 3,81KG par an.                             Depuis 1960, la production mondiale de cacao a été multipliée par 3,5 passant ainsi de 1,2 à 4,2 millions de tonnes (chiffres de 2014). Dont 6% de cacao certifié (Rainforest alliance, RTZ certified, Max Havelaar, labels BIO…).                                                                                                                     En 2014, on estimait le marché international du chocolat entre 80 et 100 milliards de dollars.

La culture et les effets sur l’environnement

Comme on l’a vu précédemment le cacaoyer a besoin d’ombre, du fait il lui faut la présence de grands arbres, la culture du cacao nécessite donc beaucoup d’espace. Cette dernière a tendance a appauvrir les sols, cela implique de souvent déplacer les plants, les replanter sur de nouvelles terres plus fertiles. C’est un cercle vicieux, les sols s’appauvrissent et on va ailleurs en appauvrir d’autres. Cette extension de plantations se fait malheureusement au détriment de la forêt. C’est ainsi, par exemple, qu’en Côte d’Ivoire, on constate une importante déforestation. Les plantations de cacao ont remplacé 80% de la forêt tropicale. Les conséquences sont importantes : modification du couvert végétal et perte de biodiversité. De plus, le cacaoyer est un arbuste fragile et sensible aux champignons et aux maladies, les producteurs utilisent massivement les pesticides (fongicides et insecticides) pour limiter les pertes.

Par ailleurs, la multiplication des cacaoyers est difficile. Puisqu’ils ne peuvent se reproduire sans l’intervention d’un animal capable de briser la cabosse pour manger le mucilage qui disséminerait les graines par la même occasion. Ou encore par l’intervention de l’homme. Ajouter à cela il faut compter 5 ans pour que l’arbuste donne ses premiers fruits et 10 ans pour que le cacaoyer atteigne son pic de production. Actuellement on constate un vieillissement des cacaoyers. Cela s’explique par des prix bas pendant très longtemps, les producteurs n’ont pas assez d’argent pour investir dans de nouveaux plants de cacaoyer ou dans du matériel qui permettrait un traitement de meilleure qualité du cacao. La plupart du temps, sans certification, ils touchent seulement 40% du prix du cacao. Voilà un autre cercle vicieux, la qualité des récoltes se trouve réduite mais aussi le rendement. La filière du cacao à ce rythme risque d’être mise à rude épreuve d’autant plus que la demande est en augmentation constante. Notamment car les pays en développement voient émerger des classes moyennes qui, elles aussi, veulent manger du chocolat.

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Autre point, certains chocolats renferment de l’huile de palme. D’après une enquête du ministère alimentaire,  se seraient 7,5% du chocolat sur le marché qui en contiendrait. Ce qui représente un besoin en huile de palme d’environ 1500 tonnes, soit 1% de la consommation française. Vous me direz, ce n’est pas grand-chose, mais l’on connaît les ravages que provoquent la culture des palmiers à huile sur l’environnement, alors si on peut éviter sa consommation dans le chocolat, c’est déjà cela de prit.

En gros, on retient que les petits producteurs de cacao sont soumis à une forte pression du marché mondiale du cacao, aux changements climatiques et que comme conditions de travail et de salaires on a vu mieux. Cela les conduits souvent à recourir à la déforestation, source de perte de biodiversité. La certification peut donc constituer une alternative aux pratiques et problèmes cités plus haut, qui de plus répond à nos attentes, nous les consommateurs de plus en plus exigeants sur la qualité des produits.

Les alternatives

Pour consommer plus équitable et responsable mais aussi plus sain, l’alternative est d’acheter du chocolat, et autres dérivés du cacao, certifié, à la fois BIO et issu du commerce équitable c’est encore mieux. Je ne vais pas vous mentir, oui, ça coûte plus cher. Mais quand on connaît tous les méfaits de la culture de cacao non certifiée, si l’on veut encore pouvoir manger du chocolat après 2080 ( ccfd-terre solidaire annonce « En 2080, le cacao va disparaître à cause des dérèglements climatiques ») et ne pas être complices du travail d’enfants… Je pense que le choix est vite fait. Les chocolats bio sont fabriqués dans le respect de l’environnement et de sa biodiversité. Il n’y a pas d’OGM, pas de pesticides ni d’insecticides ou encore de produits de synthèse ne sont utilisés.

cacao BIO mesideesnaturelles

Tablettes de chocolat BIO à Amsterdam

Plusieurs solutions s’offrent à nous, choisir de consommer les produits :

  • De l’entreprise coopérative, citoyenne et solidaire Ethiquable
  • Du groupe Léa nature (marques Jardin bio, Bio par cœur,…)
  • De la PME Alter Eco
  • Porteurs du label Rainforest alliance et/ou du label Fairtrade par Max Havelaar

Rainforest alliance est une ONG américaine qui œuvre en faveur d’une agriculture et d’une activité forestière durables. Le programme cacao a débuté en 1997 en Equateur. Les exploitations agricoles respectant le cahier des charges du programme sont récompensées par le label « Rainforest Alliancce Verifié » symbolisé par une petite grenouille verte. Contrairement au label Fairtrade, Rainforets alliance n’est pas un gage de commerce équitable, il n’y a pas de prix fixe minimum qui protège les producteurs des variations des cours du marché. La présence du label Fairtrade sur les emballages garantit que le produit est issu du commerce équitable et qu’il répond aux critères sociaux, économiques et écologiques établis dans le cahier des charges.

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En grande amatrice de cacao et chocolat, l’écriture de cet article me tenait à cœur, je me sens d’autant plus concernée. Je pense vraiment qu’il faut changer notre façon de consommer le chocolat en commençant par arrêter d’acheter du sucre chocolat bas de gamme, en privilégiant la qualité, le BIO et certifié. Premièrement c’est meilleur gustativement, on mange du vrai cacao, puis c’est mieux pour notre santé, pour limiter la déforestation, l’extinction d’espèces mais aussi pour de meilleures conditions de vie et un travail des producteurs de cacao payé à sa juste valeur .

Profitez bien de votre weekend de Pâques!

A bientôt

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